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Interview d'Eric Darvoy, alias Pixdar

  • Photo du rédacteur: Blanche Alméras
    Blanche Alméras
  • 20 nov. 2020
  • 2 min de lecture

1. Vous êtes photographe amateur et passionnée des lettrages anciens encore présents dans les rues des villes et villages de France. Comment est née cette passion ?

- Je suis graphiste de métier d'où mon goût pour les vieilles typographies. Je suis surtout intéressé par les choses en voie de disparition : les vieux bâtiments, les boutiques, les panneaux Michelin... Des choses devant lesquelles on passe mais qu'on ne prend pas le temps de regarder. Je dois sans aucun doute à mon père cette passion pour la photo.

Je conserve très précieusement touts ses vieux clichés en noir et blanc des années 50/60 dans lesquels je me replonge fréquemment.

2. Comment repérez-vous ces vestiges du passé ?

- Souvent les gens qui me connaissent me donnent des informations. Par exemple, les jeunes peintres en lettres tels que Mo-Signs et 6 Lettres repèrent des devantures et me disent que je devrais venir les photographier. Sinon, je me promène au gré des rues en choisissant une ville au hasard, et c'est souvent au détour d'une rue que je trouve mes pépites. Les groupes sur les réseaux sociaux sont aussi une bonne source d’informations et où beaucoup partagent leurs « bonnes adresses ».

3. Arrivez-vous parfois à connaître les auteurs de ces enseignes ou autres signalétiques urbaines ? Par l'échange avec les actuels propriétaires ?

- Je ne me suis jamais posé cette question, je me dis que les actuels gérants n'ont pas de lien avec l'ancienne devanture. Parfois aussi, les commerçants peuvent être méfiants face à mon appareil photographique. Ce qui m'intéresse est plutôt l'historique des vieilles marques. Mais il est vrai que c'est intéressant de connaître ceux qui réalisaient ces anciennes devantures. C'est un savoir-faire qui se perd.


4. Pensez-vous que le paysage urbain s'appauvrit aujourd'hui (typographie, matériaux...) ?

- En effet, les centres-villes se ressemblent, notamment avec le nombre grandissant de franchises et leurs couleurs criardes.

5. Quel rôle ont pour vous ces lieux et ces images ?

- C'est pour moi le témoignage d'une époque révolue, mais je n'ai pas de nostalgie particulière. C'est plus pour garder une trace de ces signes que l'on ne retrouvera plus.

J’aime tout particulièrement retrouver ces vieilles enseignes de commerce : « Beurre - œufs - fromages », « Vins liqueurs », « Bois et charbons », « Couleurs et vernis », « Boucherie chevaline », ces typographies représentatives des années 20 à 70 et les anciennes publicités murales et leurs fameux slogans (ex. Dubo, Dubon, Dubonnet) qui subsistent encore. La banlieue parisienne est le lieu idéal pour dénicher les anciens panneaux ou bornes Michelin de la Seine-et-Oise.


Pixdar a été choisi parmi les 50 qui font Paris par le My Little Paris.


Son livre Sur les traces d'un passé urbain a été édité en 2016, c'est une sélection de vieilles publicités murales peintes, de devantures et de panneaux Michelin. Quelques exemplaires sont encore disponibles.

Retrouvez toutes les informations sur sont Tumblr et son compte Instagram.


Toutes ces images sont une formidable source d'inspiration pour Félicité et regorgent de créativité en termes de typographies et d'alliance de matériaux et de couleurs. Merci Eric Darvoy pour votre travail photographique de mémoire si riche pour beaucoup d'entre nous !



Voici notre sélection d'images que nous trouvons très inspirantes !



Et vous, quelle-est votre préférée ?

1 Kommentar


samsmith2281337
03. Juni 2021

Le service Instagram est un réseau social sur les photos, donc chaque photographe a simplement besoin d'avoir un compte ici, d'y indiquer sa courte et significative biographie Instagram de photographe et de faire divers messages. https://fixthephoto.com/blog/business/how-to-have-a-successful-instagram.html

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